Stockage des énergies renouvelables : enjeu capital de la transition énergétique

C’est le thème phare de la plupart des salons et congrès consacrés aux énergies renouvelables en 2019 : le photovoltaïque, l’éolien, constituent l’avenir de nos consommations énergétiques mais sans soleil ou sans vent, elles ne peuvent pas nous alimenter. Le véritable enjeu pour accélérer la transition énergétique est donc de parvenir à stocker l’énergie produite pour pallier à cette intermittence.

 

Pleins feux sur la recherche

 

Selon la loi de transition de 2015 les ENR devront représenter 32% de la consommation énergétique en France d’ici à 2030. Le stockage devient donc essentiel, comme l’a souligné Emmanuel Macron lors de son discours du 27 novembre 2018 : « Aujourd’hui il est faux de dire qu’on peut remplacer une capacité de production d’énergie nucléaire par une capacité de production de renouvelable ; la seconde est intermittente. Par contre si nous arrivons à innover suffisamment vite, au niveau français européen et avoir des vraies technologies de stockage, nous pourrons à ce moment-là substituer beaucoup plus vite l’une par l’autre. ».

 

Les chercheurs s’attèlent donc à innover pour proposer des solutions. Aujourd’hui, la principale est celle de la batterie au lithium. Mais ce métal rare, dont l’extraction est chère et très polluante va principalement être capté par l’industrie automobile pour la croissance des véhicules électriques.

La diversification est donc primordiale, et pour ce faire, il n’existe pas une seule solution miracle. Dans cet article du Parisien, Xavier Py, chercheur au CNRS explique qu’un bouquet de technologies associées « permettra de s’adapter à des besoins de puissance ou de capacité très différents. » L’article détaille ensuite les nouveaux éléments de ce bouquet, dont le principe phare est celui de l’énergie solaire thermodynamique, utilisant des fluides ou matériaux permettant de transformer l’énergie solaire en chaleur stockée (sels ou silicium fondu, céramiques recyclées… ).

 

Un marché prometteur pour le privé 

 

Dopées par l’essor mondial des villes intelligentes et leur besoin de piloter, contrôler et anticiper les consommations, les entreprises privées s’attachent aussi à imaginer de plus en plus de solutions innovantes pour un stockage intelligent. Cette revue publiée à l’occasion du salon Intersolar (Munich) en mai 2019 détaille les solutions les plus prometteuses avec en trame de fond la prévision que le marché mondial du stockage d’électricité en batteries devrait atteindre 13,13 milliards de dollars en 2023. Ce qui aiguise bien des appétits.

L’entreprise américaine Eaton teste actuellement un système de stockage au sein de l’Université Catholique de Lille, pour l’aider à atteindre son objectif de neutralité carbone en 2035.

Le système est décrit dans un article de 20minutes : disposées dans le sous-sol de l’école des Hautes études d’ingénieur (HEI), qui appartient au groupe université catholique, des batteries lithium fonctionnent depuis décembre 2018, pour stocker l’énergie produite par les panneaux solaires installés sur le toit des bâtiments. Un bon moyen d’apporter une réponse au challenge climatique tout en offrant