Smart Agriculture et énergies renouvelables : les enjeux et débouchés pour la filière agricole

Les révolutions sont nombreuses dans la filière agricole. Les grandes évolutions technologiques, la remise en question de nos modes de consommation et la lutte contre le changement climatique impactent tous les exploitants agricoles, quelle que soit leur dimension et les obligent à envisager leur métier sous un angle différent.

De l’intelligence ajoutée à la gestion des cultures à la production d’énergies renouvelables pour diversifier leurs revenus et réduire leur impact environnemental, les enjeux sont multiples et les débouchés plus qu’intéressants pour ces nouveaux adeptes de l’agriculture 2.0.

 

Cultiver et récolter les données.

 

Hygrométrie des sols, croissance des cultures, sont autant d’informations essentielles aux agriculteurs pour piloter leurs exploitations. Secteur traditionnel par excellence, l’agriculture est pourtant friande de technologies de pointe, et les smart data ne font pas exception.

En utilisant la data et la robotique, les agriculteurs améliorent leur confort de travail en s’épargnant certaines tâches laborieuses et répétitives. Ils peuvent également, par l’utilisation de drones par exemple, vérifier en temps réel l’état de sècheresse des cultures, ou piloter à distance l’irrigation grâce à des capteurs indiquant précisément le taux d’humidité dans le champ.

Cette transformation digitale permet une gestion optimisée des productions agricoles et des ressources naturelles consommées.

 

Diversifier les revenus des exploitations tout en réduisant leur impact environnemental.

 

Les surplus d’engrais et les effluents d’élevage génèrent du méthane ou du protoxyde d’azote responsables de 20% des émissions des gaz à effet de serre au niveau mondial. Si le monde agricole a longtemps fait l’autruche, il se préoccupe aujourd’hui de son impact environnemental. Pour le compenser, voire le diminuer, l’agrivoltaïsme et la méthanisation sont deux solutions efficaces et génératrice de revenus complémentaires pour les agriculteurs.

 

L’agrivoltaïsme ou comment conjuguer au mieux productions agricoles et énergétiques.

 

Cette nouvelle utilisation des panneaux photovoltaïques pour l’agriculture est une véritable révolution. Les panneaux ne sont plus simplement posés sur le toit de la ferme pour produire de l’énergie mais sont utilisés comme ombrière capable de s’adapter aux aléas du climat au-dessus des cultures.

 

A Florensac (66) un imposant projet voit actuellement le jour, à l’initiative de la commune, qui fournit le terrain, la cave coopérative, qui cultive les vignes et une start up qui développe cette technologie. Cinq hectares de vignes sont recouverts de panneaux solaires placés à cinq mètres du sol, pour laisser le passage libre à un tracteur. Des capteurs orientent les panneaux selon les besoins des cultures mais aussi des conditions climatiques. Ouverts pour laisser passer la pluie, fermés pour protéger la vigne de la grêle, source d’ombre en cas de fortes chaleurs… ils permettent une économie d’eau substantielle, estimée pour l’heure à 20% par leurs créateurs.

Et ils sont aussi évidemment producteurs d’énergie, pour l’équivalent de la consommation annuelle de 650 foyers.

Sans perdre de surface cultivable, l’agrivoltaïsme produit de l’énergie, améliore le bien-être de la vigne, et donc la qualité du vin. Un cercle plus que vertueux, et une manne complémentaire pour des agriculteurs souvent à la peine pour générer suffisamment de revenus avec leurs exploitations.

 

La méthanisation : le nouvel or brun

 

Le biogaz est la plus verte des énergies renouvelables : non intermittente, elle permet dans une optique d’économie circulaire, de récupérer les déchets d’autres activités pour les transformer en une nouvelle source d’énergie à réinjecter dans le réseau électrique.

Si la démarche séduit de plus en plus d’éleveurs, le système reste très couteux à l’installation. Certains agriculteurs font le choix du regroupement pour investir à plusieurs. Mais le système se développe rapidement car il est encouragé par les pouvoirs publics avec des subventions à l’investissement, aux alentours de 20 %, et un prix de rachat intéressant. Pour un module de cogénération de moins de 250 kW, le gaz est racheté environ 18 centimes €/kWh, et 16,5 centimes €/kWh pour une puissance de plus de 250 kW. À cela peut s’ajouter une prime effluents : si les effluents d’élevage représentent 60 % des ingrédients injectés, le rachat est augmenté de 4 centimes supplémentaires du kilowattheure.

 

Le tableau paraît donc idyllique, générateur de revenus pour les exploitants agricoles, et véritable symbole de l’économie circulaire dans laquelle rien ne se perd. Le plan gouvernemental fixe un objectif de 1000 méthaniseurs installés en 2020. Ils sont un peu plus de 800 à ce jour.

 

 

C’est donc une nouvelle agriculture qui se dessine pour les prochaines décennies, qui deviendra plus « smart » mais aussi plus vertueuse et productrice d’une grande partie de nos énergies renouvelables.

Le groupe Fauché accompagne les agriculteurs dans ces transformations. Nous sommes créateurs de modules de cogénération « made in France » pour vos unités de méthanisation et installateurs de centrales et panneaux photovoltaÏques depuis de nombreuses années. Nous accompagnons également l’évolution de vos bâtiments agricoles vers des technologies Smart Building.

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