Histoire de fées : Marie, 33 ans, Responsable d’Activité à Rodez (12)

« Toute petite je dessinais des plans de maisons. J’ai toujours souhaité travailler dans le bâtiment ». Marie, 33 ans, est responsable de l’activité Tous Corps d’Etat pour l’agence AGV Flottes de Rodez. Elle essaye de se rapprocher au plus près de ce métier en devenant maître d’ouvrage. « Une fois les plans conçus, je fais sortir les bâtiments de terre, et finalement c’est la partie que je préfère. »

 

Originaire du Tarn, elle fait ses études à Nîmes puis à Auch et voyage dans plusieurs pays pour suivre son conjoint. De retour en France, elle travaille pour plusieurs collectivités pour lesquelles elle suit des chantiers en Tous Corps d’Etat, majoritairement dans la maîtrise d’ouvrage.

 

Elle est embauchée chez Fauché en 2016, en tant que chargée d’affaires, puis son poste évolue vers la responsabilité complète de l’activité Tous Corps d’État. « C’est une activité particulière chez Fauché, car notre cœur de métier c’est d’être électriciens. Sur un bâtiment existant ou une création, de la conception architecturale jusqu’à la réception finale, nous gérons la totalité du chantier, avec tous les corps d’état. Mon but est de développer cette activité pour l’agence et pour le Groupe, ce que nous essayons de faire actuellement en Gironde, à Limoges et en Arc Méditerranée. »

 

En effet, les maîtres d’ouvrages ont besoin de se reposer sur un interlocuteur unique, de déléguer la maîtrise d’œuvre à des entreprises générales afin que tous les corps d’état soient gérés. « J’adore mon métier, du fait de sa polyvalence entre l’administratif, le suivi et le relationnel avec les clients et les sous-traitants dans l’organisation des chantiers... En plus, dans l’agence, il y a une très bonne ambiance, on se soutient et on s’entraide sur les chantiers. On travaille tous pour faire réussir une équipe. Le fait d’appartenir au Groupe Fauché nous permet de répondre à des appels d’offres conséquents, le nom est national, on est connus et on commence à faire du bruit. »

 

Et lorsqu’il s’agit d’aborder sa condition de femme exerçant un métier technique dans des équipes plutôt masculines, Marie a le sourire : « être une femme crée des relations différentes, dans l’approche cela peut permettre d’apaiser certains conflits. Parfois dans le monde du bâtiment, on rencontre un peu de misogynie. Dans d’autres entreprises j’ai vécu des situations assez cocasses : par exemple, lors d’un entretien d’embauche de conductrice de travaux où l’on m’a demandé si je postulais au poste de secrétaire… »

 

Mais pour Marie, il s’agit avant tout de montrer ce que l’on sait faire. « J’ai travaillé dans une entreprise de gros œuvre, et un jour, une banche mal positionnée a laissé du béton s’écouler à l’intérieur du bâtiment. Dans l’urgence j’ai très bien géré la situation. Suite à cet événement, on m’a fait confiance. Mais, en tant que femme il est plus difficile d’être respecté.

 

Aujourd’hui maman d’une petite fille d’un an, Marie réalise que même si la place des femmes dans les métiers techniques se démocratise, c’est encore la société qui conditionne les filles et les garçons dès la naissance.

« Tant que les mentalités n’auront pas évolué, les choses auront du mal à bouger. Les gens comme moi qui ont toujours eu ce rêve peuvent y arriver !. Les reconversions professionnelles sont plus courantes aujourd’hui, donc il ne faut rien s’interdire. J’ai eu la chance d’avoir des parents qui ne m’ont pas empêchée de suivre le métier que j’avais choisi. »

 

Inscrite en tant que marraine au sein de l’association « Elles Bougent », Marie trouve le fait de partager son quotidien professionnel avec des jeunes filles très intéressant. Le conseil qu’elle donne à ces jeunes femmes d’aujourd’hui : «ne pas lâcher, rester motivée. Quand on aime un métier il faut persévérer et réaliser ses rêves. »